Archives du blog

dimanche 30 décembre 2012

Presque chanson - Tant mieux pour toi

Tu es venue un beau matin
Prête à sabrer mon innocence
Tu es venue un beau matin
Prête à chambouler ma confiance
Tu es venue un beau matin
Les yeux débordants de romance
Tu es venue un beau matin
Et j'ai voulu tenter ma chance

Tant mieux, tant mieux, tant mieux pour toi
Tant mieux, tant mieux, tant mieux pour toi

Tu m'as pris doucement la main
Dans ce joli parc ensoleillé
Tu m'as pris doucement la main
Dans ce parc où l'on s'est embrassé
Tu m'as pris doucement la main
Et nous nous sommes mis à rêver
Tu m'as pris doucement la main
Et comme un con je m'y suis accroché

Tant mieux, tant mieux, tant mieux pour toi
Tant mieux, tant mieux, tant mieux pour toi

Tu m'as promis qu'on serait bien
Que j'étais pour toi l'homme parfait
Tu m'as promis qu'on serait bien
Que jusqu'à la fin on s’aimerait
Tu m'as promis qu'on serait bien
Et qu'un beau jour on se marierait
Tu m'as promis qu'on serait bien
Et moi comme un con j'ai acquiescé

Tant mieux, tant mieux, tant mieux pour toi
Tant mieux, tant mieux, tant mieux pour toi

Tu as fait de moi un pantin
Tu as pris les rennes de ma vie
Tu as fait de moi un pantin
Tu en étais bien sûr ravie
Tu as fait de moi un pantin
Prompt à satisfaire tes envies
Tu as fait de moi un pantin
Et moi en bon con je t'ai obéi

Tant mieux, tant mieux, tant mieux pour toi
Tant mieux, tant mieux, tant mieux pour toi

Je t'ai quittée un beau matin
Dans ce joli parc ensoleillé
Je t'ai quittée un beau matin
Dans ce parc tu as beaucoup pleuré
Je t'ai quittée un beau matin
En bon salaud je m'suis pas retourné
Je t'ai quittée un beau matin
Mais j'ai regagné ma liberté

Tant mieux, tant mieux, tant mieux pour moi,
Bien fait, bien fait, bien fait pour toi.

Strip - 2013


Strip - Masqué


Strip - Seul avec moi même, épisode II


dimanche 16 décembre 2012

Strip - Newtown


Conte - La Petite Fille et le Chien Errant

La Petite Fille et le Chien Errant



Il était une fois une petite fille qui aimait se promener dans les rues de son village. Elle adorait ces quelques heures passées loin de chez elle. Elle avait pourtant une très belle maison dans laquelle elle avait tout ce qu'il lui fallait. Mais les enfants aiment partir à l'aventure, même lorsqu'ils n'ont besoin de rien, et c'est là un avantage considérable qu'ils ont sur les adultes. Un jour qu'elle se baladait, elle vit au loin passer un chien errant. Il semblait sale et hargneux, et bien qu'elle fût jolie et bien vêtue, elle se prit d'affection pour lui. « J'ai toujours rêvé d'avoir un chien. », pensa t-elle. « Mais papa et maman m'ont mise en garde contre les chiens errants, ils disent qu'en les approchant on risque de se faire mordre... ».
Pendant les semaines qui suivirent, elle l'observa de loin, feignant de ne pas lui prêter attention, se faisant discrète. Vint le jour où elle se sentit prête à l'approcher. Elle prit son courage à deux mains et le siffla du bout de la rue. Intrigué, le chien errant trottina jusqu'à elle. Elle approcha sa main de son museau, prudemment, craignant de se faire mordre. Quelle ne fut pas sa surprise quand elle le vit se rouler par terre et faire le beau ! « Mais tu es un gentil chien ? ! Oh oui, tu es un gentil chien. », dit elle en le caressant. Il se montra tellement docile qu'elle décida de le ramener chez elle. Le chien la suivit sans montrer la moindre méfiance. La petite fille eut beaucoup de mal à convaincre ses parents de recueillir l'animal. Ils n'aimaient guère l'idée de laisser leur enfant s'amuser avec un chien dont ils ne connaissaient rien et ne pouvaient anticiper les réactions. « Mets le dehors . », lui dit sa mère. « Si vraiment tu veux un chien, nous irons demain à l'animalerie et nous t'achèterons un beau chien, propre et bien dressé. Mais je ne veux pas que tu gardes cette bête ici. ». L'enfant dut faire preuve d'une grande ténacité pour les convaincre. Mais à force de promesses et de supplications, elle réussit à obtenir une période d'essai pour le chien, qui avait suivi la conversation assis sur le seuil, droit et sage. Le père mit cependant la petite fille en garde. « Au moindre problème, je l'amène à la fourrière. Je ne connais que trop bien ces bêtes là. On ne domestique jamais vraiment un chien errant. ».
Malgré cela, le chien fut relativement bien accueillit dans son nouveau foyer. Bien qu'il se montrât un peu craintif au début, peu habitué à côtoyer les hommes, il gagna vite la sympathie de la famille. Il se laissait approcher et caresser par tout le monde, se montrait joueur quand il le fallait et calme quand le besoin s'en faisait sentir. La petite fille pensait avoir trouvé là le compagnon idéal, et elle n'eut pas besoin de se faire prier pour corriger les anciens réflexes de l'animal. Elle lui fit prendre des bains régulièrement, lui apprit à manger dans une gamelle et à heure fixe, elle lui apprit même à ne plus aboyer après les passants. Mais elle sentait en lui quelque chose d'étrange. Il se montrait chaque jour plus câlin et plus docile, certes, mais c'était comme si quelque chose en lui essayait en vain de refaire surface. Comme s'il manquait quelque chose. Elle le surprenait de plus en plus souvent allongé devant la fenêtre à regarder dehors. Parfois, il réussissait à sortir de la maison pendant un moment d'inattention et elle ne le revoyait plus de la journée. Mais, quand il revenait, il passait tout son temps avec la petite fille, tantôt les quatre pattes en l'air, tantôt couché à ses pieds, si bien qu'elle ne pouvait jamais vraiment lui en vouloir. Le chien apprit à aller chercher le journal, à rapporter la balle, et il se laissait même enfiler des chaussettes et des chapeaux que l'enfant avait trouvés dans une boutique spécialisée. La période d'essai était passée, et les parents de la petite fille avaient oublié leurs réticences. Ils s'étaient attachés à lui au point que même le père, qui se montrait rarement jovial, se mit à jouer avec l'animal pendant leurs sorties au parc.
Mais, parallèlement, le chien s'absentait de plus en plus souvent, et de plus en plus longtemps. Comme s'il cherchait à établir un équilibre. Et l'enfant, ne connaissant pas la cause de ses escapades, avait de plus en plus peur qu'il ne revienne pas. Un jour lui vint une idée. « Et si je lui achetais une laisse ? Ainsi, il ne pourra plus s'enfuir lorsque je le promènerai, et je n'aurais qu'à l'attacher dans le jardin lorsqu'il n'y aura personne à la maison. » Satisfaite de son plan, elle se rendit le jour même à l’animalerie. Elle y passa une bonne partie de l'après midi. Elle voulait à tout prix choisir la plus belle de toutes les laisses du magasin. Son choix s'arrêta sur un magnifique collier en cuir teint en bleu, attaché à une solide laisse de métal et auquel pendait une médaille qu'elle fit graver à son nom. Il lui en coûta pour ce qu'il lui restait d'économies, mais elle fut folle de joie en sortant de la boutique. Elle courut jusqu'à chez elle, pressée de faire essayer le collier à son compagnon.
En ouvrant la porte, avant même de poser son manteau, elle siffla le chien qui accourut aussitôt. Mais lorsqu'il vit ce que la petite fille tenait dans sa main, il s'arrêta net et s'assit sur le plancher. « As-tu vu ce que j'ai là ? », demanda la petite fille. Le chien se dressa sur ses pattes, recula un peu et se rassit. «  C'est la plus belle de tout le magasin ! », dit-elle, comme pour le rassurer. Le chien recula encore un peu, et se rassit. «  N'aie pas peur, tu vas voir, elle va te plaire. », dit la petite fille en avançant vers lui, le collier ouvert à la main. Le chien recula à mesure qu'elle avançait. Son arrière train butta contre le mur du salon. La petite fille s'énervait. «  Tu dois avoir un collier ! C'est à ça qu'on reconnaît les gentils chiens qui ont un foyer des sales cabots bons pour la fourrière ! ». Puis, d'un bond, elle se rua sur le chien et essaya de lui passer le collier de force. Mais il se débattait bien trop pour qu'elle y arrive. Alors qu'elle essayait encore, le chien lui mordit la main et s'enfuit par la porte qu'elle avait laissée ouverte. Et bien qu'elle continuât à se promener dans les rues de son village, la petite fille ne revit jamais le chien errant.

mercredi 12 décembre 2012

Annonce - Les Gazouillis de Monsieur Non

Un bref passage pour prévenir que je suis maintenant sur Twitter : @MonsieurNon75 .
Clair et concis, ça c'est de l'information. 

dimanche 9 décembre 2012

Texte totalement informel - Le talent sans travail

Cette nuit a toutes les chances d'être une nuit importante. Mon Grand Soir à moi. L'avenir me le dira. Je vais peut-être encore une fois me coucher plein de bonnes intentions et recommencer dès demain à agir comme j'ai toujours agis. J'écris ces lignes pour marquer cet instant, pour pouvoir me pencher dessus plus tard, pour me prouver que ce n'est pas un rêve. Cette nuit, j'ai enfin compris une phrase que j'ai entendu des dizaines de fois sais jamais l’assimiler. Vous savez, ces phrases qu'on nous sert tellement souvent qu'elles en deviennent creuses. De simples formules de politesses dont ou a oublié l'auteur. Moi, en tout cas, je ne le connais pas. Mais je crois avoir saisi l'essence de ses mots. « Le talent sans travail, ce n'est qu'une mauvaise habitude. » J'ai jusqu'ici toujours refusé d'appliquer ce principe à ma vie. Et ce pour une raison simple : je ne pensais pas avoir de talent. En un sens, je n'avais pas tort. Je n'ai pas de talent dans le sens où je l'entendais alors. Cette étincelle divine qui fait briller les grands hommes. Je n'ai rien d'un génie. Et pourtant, j'ai du talent. Comme beaucoup ont du talent. Dans divers domaines. Il semble que le miens soit peu ou prou lié à l'écriture, on me l'a souvent fait remarquer. Mais je me sentais illégitime, je me pensais indigne de telles éloges, car je me savais et me sais toujours bien loin de ceux qui ont inscrit leurs noms en lettres d'or dans l'histoire de la littérature. Il y a cependant un point sur lequel je m'étais trompé. Cela ne doit pas devenir une excuse pour laisser ma facilité à manier la plume tomber en désuétude. Je ne serais jamais un Voltaire, un Baudelaire ou un Hugo ? Qu'a cela ne tienne. Je me dois de faire de mon mieux. Ne serais-ce que par respect envers moi-même. Mais pour cela, il faut du travail. Je l'ai compris aujourd'hui seulement. On m'a encore une fois rendu un devoirs affublé d'un commentaire dans le style « Vous avez des capacités, mais vous ne les exploitez pas. ». C'est loin d'être le premier. Je devrais être blasé, depuis le temps. Mais ce commentaire a eu cette fois-ci une portée toute particulière. Qu'est-ce que ce devoirs avait d’exceptionnel ? Je ne sais pas. Mais en le relisant, je me suis rendu compte à quel point le travail avait été bâclé, et à quel point j'aurais pu faire mieux. Je crois que ce réflexe d'autorégulation qui a toujours été miens, cette faculté d'en faire juste assez pour avoir la moyenne, était lié à une peur de l'échec . Je craignais de me rendre compte après avoir tout donné que quelqu'un avait fait mieux que moi. Je dois avoir un ego plus développé que je ne le pensais. Le tout est d'accepter le fait que ne pas être le meilleur n'est pas obligatoirement un échec. Ça fait un peu morale de dessin animé pour enfants, mais l'important, c'est de se montrer à sois même ce qu'on est capable de faire. Jusqu’à maintenant, mon talent pour l'écriture n'était en effet qu'une mauvaise habitude. Un texte pondu par-ci par-là, une blague arrogante glissée dans un rendu à un professeur... Je me dois d'essayer de faire mieux que ça. Et tant pis si un jour je me rends compte que ceux qui m'ont encouragé se sont trompés, que je n'ai pas de réel talent pour l'écriture. J'aurais au moins le mérite d'avoir essayé. Je vais aller me coucher fort de cette nouvelle perspective, en espérant qu'elle ne s'évanouisse pas le matin venu.

Strip - Prout


Strip - Rendez-vous


Strip - Mon vrai moi épisode III


lundi 26 novembre 2012

Nouvelle - Au jardin des baisers volés

 
 Au jardin des baisers volés



Notre jardin resurgit dans ma vie sans raison particulière ni préavis. C'était par un après midi d'automne. Jeanne avait amené les petites à la danse et je m'étais mis à lire sur la terrasse. Même si mes yeux suivaient scrupuleusement les lignes dactylographiées, mon esprit avait commencé à voyager, à rebondir de réflexion en réflexion, de souvenir en souvenir. Et puis, comme un éclair, tout m'est revenu en mémoire. Les ronces qui nous écorchaient les chevilles, le lierre sur lequel nous prenions appui, le parfum des roses qui poussaient librement et le goût des fraises sauvages... Si je m'y suis acharné plusieurs années durant, le temps, lui, n'a pas tout effacé.
Avant d'avoir pu me rendre compte de ce que je faisais, j'avais posé mon livre sur la table, traversé ma grande maison vide, enfilé ma veste, verrouillé la porte et quitté l'impasse où j'habite. Je me suis engagé dans la rue des Glycines, cette rue que je connais si bien. Cette rue où j'ai grandis. Où nous avons grandi.
J'avais la ferme conviction de devoir y retourner, pénétrer de nouveau dans ce jardin que nous seuls connaissions. Et toi, où que tu sois, t'en souviens-tu? Nous l'avions appelé «  le jardin des baisers volés ».
Après quelques minutes de marche, je passais devant notre ancienne école. Au coin de la rue, la confiserie où nous avons dépensé presque tout notre argent de poche. Tout près, la bibliothèque, où nous allions régulièrement lire des bandes dessinées. Plus loin, à droite, le chemin de terre où nous faisions du vélo. Comment ai-je pu oublier dans cette ville où tout, absolument tout, me rappelle mon enfance. Où tout me rappelle ton visage. Peut-être pour ne pas me rendre compte que je me suis trompé. Peut-être pour étouffer ce sentiment que je ne vis pas la vie que je devrais vivre.
Encore quelques minutes et elle était en vue. La maison abandonnée. Je ne me souvenais pas qu'elle n'était qu'à un quart d'heure de chez moi. Elle m'a toujours semblé si loin.
Personne ne l'avait habité depuis si longtemps. Elle était déjà délabrée quand nous étions gamins. Elle trônait au bout d'une allée que plus personne n'empruntait. Je pris le sentier que nous avions tracé, sur la gauche de la façade. Je m'enfonçais dans les arbustes pour finalement arriver au mur couvert de lierre. A son pied, toujours fidèle à la tâche, le rondin de bois que nous utilisions pour grimper. C'était moi qui avais découvert ce passage, et je m'étonnais que personne ne l'ait fait plus tôt.
Avec plus de difficulté qu'à l'époque, j'escaladais à nouveau le mur d'enceinte, qui gardait notre forteresse. De l'autre côté, les ronces m'attendaient à la réception. Sans doute étaient elles contentes de me revoir, car elle m'écorchèrent les chevilles quand j'essayais de m'en dégager.
Quand je levai la tête, je n'en cru pas mes yeux. Notre havre avait à peine changé, tu aurais du voir ça. A l'exception de la végétation, plus dense, tout était à sa place. Il ne manquait que toi.
Où que tu sois, à quoi ressemble ta vie? As tu fait les mêmes choix que moi? As tu fait les mêmes erreurs que moi? Tu as quitté ma vie si brutalement...
De l'école primaire à nos dix-sept ans, nous ne nous étions jamais séparés. Et puis, c'est arrivé. Ça s'est su. Mes parents se sont indignés, les tiens ont pris peur. Debout, dans ce jardin, plus de 20 ans après, j'étais sûr que le sol se souvenait encore des larmes que j'avais versées le jour où tes parents t'ont envoyé vivre au loin.
On m'a assuré que c'était une passade. Un amour d'adolescent. J'en ai beaucoup voulu à mes parents. Et pourtant, ils ont réussi. Ils mes les ont inculqués, leur principes. Aujourd'hui, il ne me reste plus de colère, ce serait vain. Il ne me reste que des regrets. Des souvenirs, aussi. Le souvenir de ton nom. Le souvenir de ton visage. Celui du goût de tes lèvres et de la douceur de ta peau. Et, malgré tout, gravé au fer rouge, les injures que mon père m'avait lancées ce jour là. Il avait peut-être raison, après tout. Un homme avec un homme, quelle drôle d'idée...







Le pourquoi du comment : J'ai écrit cette nouvelle il y a déjà plusieurs mois, avec pour but de l'envoyer à un concours. Le thème imposé était : Jardin secret. Les candidats étaient censés être prévenus des résultats en septembre. Malgré l'envoi d'un mail, je n'ai eu aucune réponse ni aucune indication sur les résultats. Tant pis. En tout cas, c'est avec plaisir que je la partage ici aujourd'hui, histoire d'avoir quelques réactions. Je choisis d'ailleurs bien mon moment, je n'avais pas pensé en l'écrivant qu'elle s'inscrirait plus ou moins dans un débat d'actualité.

mardi 13 novembre 2012

Presque chanson - 10ème art

Vous avez sûrement entendu
A la télé, à la radio
Dans votre canard vous avez lu
Les dangers du jeu vidéo
Toutes ces histoires incongrues
A propos d'jeunes dev'nus accros
Pour tout dire moi même j'ai connu
Ce soit disant nouveau fléau
Certes il y'en a qui se sont perdus
A la manière des toxicos
Mais faut pas déconner non plus
Il s'rait temps qu'vous lâchiez l'morceau
 
Ouvrez les yeux, bande d'ignares
Sur les merveilles du 10ème art
Vous risquez pas de d'v'nir plus con
En dégomant quelques zombis
Qu'en regardant Secret Strory
 
Soit disant qu'y'aurais pas d'futur
Pour les jeunes qui se frottent à ça
Y'en a même qui s'retrouvent en cure
Pour avoir joué un peu trop d'fois
Certains disent qu'c'est la dictature
Qui utilise ce média là
Que le jeu est une piqûre
Pour qu'la jeunesse se révolte pas
Mais ils oublient que de nos jours
De la télé au cinéma
Nous écerveller j'en suis sûr
C'est le propre de tous les médias
 
Ouvrez les yeux, bande d'ignares
Sur les merveilles du 10ème art
Vous risquez pas de d'v'nir plus con
En jouant des combats épiques
Qu'en écoutant d'la tecktonique
 
Expliquez moi c'qui y'a de dang'reux
A s'évader quelques instants
Et à oublier un p'tit peu
Qu'un jour on s'ra devenus grands
Qu'on f'ra un boulot ennuyeux
Du genre de celui d'nos parents
Qu'on sera esclaves tout comme eux
La société, c'est pas marrant
P'tin laissez nous nous échapper
De ce climat désespérant
C'pas pour ça qu'on va pas gueuler
Contre les bourgeois, les dirigeants
 
Ouvrez les yeux, bande d'ignares
Sur les merveilles du 10ème art
Vous risquez pas de d'v'nir plus con
En vous prenant pour un pixel
Qu'en jouant au foot, à la marelle
 
Vous aviez l'alcool, les bédos
Quand le présent devn'ais pénible
Nous on a les jeux vidéos
Les deux sont pas incompatibles
Lâchez la grappe à vos marmots
Vous qui prenez le jeu pour cible
Car une petite partie d'Mario
Nous abrutit bien moins qu'une bible
Oui on joue aux jeux vidéos
Seulement on est incorruptibles
Et c'est nous qui portons l'flambeau
De la révolte qui arrive
 
Ouvrez les yeux, bande d'ignares
Sur les merveilles du 10ème art
Vous risquez pas de d'v'nir plus con
En faisant de Zelda votre reine
Qu'en écoutant Marine LePen

Strip - Saint Valentin


Strip - Monsieur Non Magicien


Strip - Je ne suis qu'un homme


Strip - Nouveau Monde


dimanche 28 octobre 2012

Presque chanson - De la ville on voit pas les étoiles

Sous un ciel bleu mais pollué
Je me ballade dans la fumée
A Paname
 
Je prends mon temps tout à l'inverse
De ces abrutis qui se pressent
Et qui rament
 
Puis je me pose sur un banc
Je tire une taf, tranquillement
Et j'me marre
 
En voyant c'type qui presse le pas
Qui regarde sa montre, il est déjà
En retard
 
Et j'en vois passer des centaines
Les yeux dans l'vague, le visage blême
Ou qui râlent
 
Car qui vit ici apprendra
Que de la ville on ne voit pas
Les étoiles
 
Sous un ciel bleu, oui, mais bleu moche
Je me promène, main dans les poches
L'esprit libre
 
Je commande une bière en terrasse
Et je regarde les jupes qui passent
Je veux vivre
 
Un quarantenaire sort du boulot
Content de quitter son bureau
Pour un soir
 
Mais dès demain c'est repartit
Alors dans son cœur il se dit
Y'en a marre
 
Il rêve de s'enfuir, tout quitter
Ne plus courir, se reposer
C'est vital
 
Mais dans sa merde il restera
Car de la ville on ne voit pas
Les étoiles
 
Et sous un ciel bleu, enfin j'crois
J'm'en vais retrouver mon chez moi
Et je rêve
 
Je lève les yeux, quelle infortune
Je ne distingue que la lune
Qui se lève
 
Je m'fiche qu'les étoiles soient planquées
Derrière un écran de fumée
Car je sais
 
Que c'est dans l'art et dans la joie
L'amour et les potes que l'on doit
Les chercher
 
Ne vous laissez pas embarquer
Dans cette foutue société
Carcérale
 
Car pour ceux qui savent s'évader
Le ciel sera à jamais
Plein d'étoiles


Strip - Mon vrai moi épisode II


Strip - Alone in the strip


Strip - Désillusion


Strip - Mon vrai moi


mardi 23 octobre 2012

Strip - Bateau d'anniversaire


Strip - 2012


Strip - Histoire drôle épisode II


Strip - 3D


Presque chanson - Mon p'tit black

Il a surgit dans ma vie
M'a sortit de mon ennui
Moi qui me sentais si seul
Qui tremblais comme une feuille
Qui voulais être écouté
Qui voulais pouvoir pleurer
Il a mit un p'tit pansement
Sur mon cœur d'adolescent
Mon p'tit black...
 
C'était pas bien compliqué
Il a fait que m'écouter
Me regarder fixement
Un câlin de temps en temps
Il m'a fait me sentir roi
Il a fait rev'nir ma joie
Il a adoucit mes nuits
Quand il partageait mon lit
Mon p'tit black...
 
Il adore m'entendre causer
Il connait tous mes secrets
Quand y voit que ça va pas
Il se serre tout contre moi
Et soudain tout s'illumine
Adieu mon humeur chagrine
Il a su sécher mes larmes
Il m'a fait poser les armes
Mon p'tit black...
 
Oui mais le temps à passé
Et les choses ont bien changées
Il reste dehors le soir
Je peux pas lui en vouloir
Même quand ce petit coquin
Passe son temps chez les voisins
Tant que j'ai une place de choix
Dans le petit cœur de chat
De mon p'tit black...
Mon p'tit black...
Mon p'tit black...

Strip - Politique


Strip - Pochtron


Strip - Débauche


Presque chanson - Quand j'srai grand j'srai un loubard

Moi quand j'srai grand, j'srai un loubard
Un vrai voyou, un blouson noir
Sauf qu'un blouson moi j'en ai pas
A la place j'ai un long manteau
Il est en cuir, c'est déjà ça
Même qu'il est noir, même qu'il est beau
C'est pas grave ça m'rendra unique
J'srai un loubard... sympathisant gothique

Moi quand j'srai grand, j'srai un loubard
Un vrai voyou, un vrai motard
Sauf qu'une moto moi j'en ai pas
D'ailleurs j'ai pas non plus d'permis
Mais pour quoi faire tu m'diras
Y'a le métro dans tout Paris
Et tant pis si j'ai l'air d'un con
J'srai un loubard... sympathisant piéton

Moi quand j'srai grand, j'srai un loubard
Un vrai voyou, un vrai anar
Enfin l'anarchisme en même temps
Même si c'est l'plus bel idéal
A cause de la connerie des grands
Je crois qu'en fait ça marche que dalle
Même si j'ai un cœur d'anarchiste
J'srai un loubar... sympathisant gauchiste

Moi quand j'srai grand, j'srai un loubard
Un vrai voyou, qu'aime les bagarres
Mais enfin bon moi les bras d'fer
Et la baston, j'aime pas trop ça
J'suis contre la loi du plus fort
Parce qu'en général, c'est pas moi
Sans doute que je suis trop gentil
J'srai un loubard... sympathisant hippie

Moi quand j'srai grand, j'srai un loubard
Et tant pis pour les conventions
Je sens cette flamme dans mon cœur
J'ai envie d'gueuler « mort aux cons »
Quand je s'rai grand j'srai insoumis
Allez maman... je t'en prie, dis oui !


Strip - Allégorie : L'histoire de ma vie


Strip - Pauvre Roger