dimanche 26 mai 2013

Conte - Les Trois Souris et le Morceau de Pain

Si vous êtes coutumier du métro parisien, vous avez sans doute déjà remarqué les souris qui y pullulent. Elle sortent aux premières heures de la nuit, trottinant à l'affut de quelques restes abandonnés sur les voies par des passagers négligeant. Elles se contentent la plupart du temps de quelques détritus à peine comestible, mais il arrive, parfois, qu'elles tombent sur un festin de roi. C'est ce qui arriva un triste soir. Gisait alors sur les rails un énorme morceau de pain. Peut-être était-il tombé malencontreusement du sac d'un étourdi, ou peut-être avait-il été laissé là par un ami des rongeurs, soucieux d'offrir à ces petits êtres de quoi les sustenter pour les jours à venir. Il y avait en effet là de quoi nourrir une bonne partie des habitantes de la ligne 7. Et il ne fallut que peu de temps pour qu'elles le remarquent.
Sortant de quelque trou habilement dissimulé, trois souris se précipitèrent sur ce morceau de choix. Mais, au lieux de profiter du repas, elles entamèrent ce qui semblait être un ballet. Alors que la première danseuse commençait à ronger un morceau de croute, la deuxième se rua sur elle et la fit déguerpir, à coup de pattes et de dents. Avant qu'elle eut pût profiter de cette victoire, la troisième lui fit subir le même sort. Encore quelques secondes et la première était de retour, prête à l'assaut. Si bien qu'aucune d'elle ne put s'approcher bien longtemps de l'objet de leur convoitise.
Il y avait pourtant bien assez de pain pour rassasier les trois concurrentes, et même pour qu'il en reste pour les trois soirs suivants. Mais elles continuaient leur ballet, allant et venant sans cesse, chacune d'elle voulant assoir son autorité et garder l'intégralité de la trouvaille pour son seul profit. Il était même possible de se demander si le motif de leur lutte était la faim ou le pouvoir. Mais personne ne put jamais en avoir leur cœur net. Car elles étaient tant occupé à se battre et à gesticuler dans tous les sens, qu'aucune d'elle n'entendit le bruit significatif, et dont elles avaient pourtant l'habitude, du train à l'approche. Elles furent fauchées sans même savoir ce qu'il leur arrivait, figées à jamais dans leur bêtise.

lundi 20 mai 2013

Presque Chanson - Je t'attends

Je ne sais pas quel malin
A coupé mon âme en deux
Ou bien quel coup du destin
M'a éloigné de tes yeux

Mais je t'attends

Je ne sais pas où tu erres
Encore moins où tu te rends
J'ignore ce que j'ai pu faire
Pour mériter ce tourment

Mais je t'attends

Je ne sais pas quelle main
Cherche la mienne dans les cieux
J'ignore le goût de tes seins
Et l'odeur de tes cheveux

Mais je t'attends

Je ne sais pas quelle prière
Tu m'adresses en me rêvant
J'ignore si tu désespère
Si tu parles aussi au vent

Mais je t'attends

Je ne sais pas quel matin
J’appelle de tous mes vœux
J'ignore l'heure du déclin
De ce chagrin délicieux

Mais je t'attends

Je continue, solitaire
Je progresse maladroitement
Et à chaque virage j'espère
Voir une fleur sur le ciment

Je t'attends


dimanche 5 mai 2013

Jeux - L'intru

Sauras-tu trouver l’intrus parmi ces quatre bonhommes au demeurant fort sympathique ?





Réponse : Tu devrais avoir honte...