mercredi 20 août 2014

Sonnet - Quelle douce promesse que celle du néant


Quelle douce promesse que celle du néant

Qui  fait de cet instant la plus grande merveille

Qui fait taire la peur de l’ultime sommeil

Et libère la vie de ses divins carcans

 

Et ainsi je me gausse en voyant de tous temps

Du vin de l’eternel  vider maintes bouteilles

En croyant que c’est là un cadeau sans pareil

Cette masse fébrile de bigots arrogants

 

Plutôt que de remplir et l’après et l’avant

Il n’y a selon moi rien de plus apaisant

Que de naître de rien et puis d’y retourner

 

En évitant des cultes prêcheurs et monuments

Me refusant aux dieux et à tous leurs tourments

C’est la vie, elle seule, que je me vois louer

jeudi 14 août 2014

Sonnet - Odieux crime vous fîtes

Odieux crime vous fîtes d’ainsi vous déguiser

De maladroitement feindre d’être commune

Lors que tous vos attraits témoignent la fortune

Que vous firent les dieux qui vous ont modelés


Détestable arrogance d’oser déambuler

Fâcheuse délectable, délicieuse importune

Déchirant le décor sans compassion aucune

Pour les yeux et les cœurs que vous pourriez blesser


Quel culot fût le vôtre en me voyant pâlir

Tout en vous permettant d’y semer le désir

De passer dans ma vie sans vous y arrêter


Et quel affront, enfin, vous me fîtes subir

Gardant la tête haute, sans daigner en rougir

De bousculer mon âme sans vous en excuser