dimanche 30 décembre 2012

Presque chanson - Tant mieux pour toi

Tu es venue un beau matin
Prête à sabrer mon innocence
Tu es venue un beau matin
Prête à chambouler ma confiance
Tu es venue un beau matin
Les yeux débordants de romance
Tu es venue un beau matin
Et j'ai voulu tenter ma chance

Tant mieux, tant mieux, tant mieux pour toi
Tant mieux, tant mieux, tant mieux pour toi

Tu m'as pris doucement la main
Dans ce joli parc ensoleillé
Tu m'as pris doucement la main
Dans ce parc où l'on s'est embrassé
Tu m'as pris doucement la main
Et nous nous sommes mis à rêver
Tu m'as pris doucement la main
Et comme un con je m'y suis accroché

Tant mieux, tant mieux, tant mieux pour toi
Tant mieux, tant mieux, tant mieux pour toi

Tu m'as promis qu'on serait bien
Que j'étais pour toi l'homme parfait
Tu m'as promis qu'on serait bien
Que jusqu'à la fin on s’aimerait
Tu m'as promis qu'on serait bien
Et qu'un beau jour on se marierait
Tu m'as promis qu'on serait bien
Et moi comme un con j'ai acquiescé

Tant mieux, tant mieux, tant mieux pour toi
Tant mieux, tant mieux, tant mieux pour toi

Tu as fait de moi un pantin
Tu as pris les rennes de ma vie
Tu as fait de moi un pantin
Tu en étais bien sûr ravie
Tu as fait de moi un pantin
Prompt à satisfaire tes envies
Tu as fait de moi un pantin
Et moi en bon con je t'ai obéi

Tant mieux, tant mieux, tant mieux pour toi
Tant mieux, tant mieux, tant mieux pour toi

Je t'ai quittée un beau matin
Dans ce joli parc ensoleillé
Je t'ai quittée un beau matin
Dans ce parc tu as beaucoup pleuré
Je t'ai quittée un beau matin
En bon salaud je m'suis pas retourné
Je t'ai quittée un beau matin
Mais j'ai regagné ma liberté

Tant mieux, tant mieux, tant mieux pour moi,
Bien fait, bien fait, bien fait pour toi.

Strip - 2013


Strip - Masqué


Strip - Seul avec moi même, épisode II


dimanche 16 décembre 2012

Strip - Newtown


Conte - La Petite Fille et le Chien Errant

La Petite Fille et le Chien Errant



Il était une fois une petite fille qui aimait se promener dans les rues de son village. Elle adorait ces quelques heures passées loin de chez elle. Elle avait pourtant une très belle maison dans laquelle elle avait tout ce qu'il lui fallait. Mais les enfants aiment partir à l'aventure, même lorsqu'ils n'ont besoin de rien, et c'est là un avantage considérable qu'ils ont sur les adultes. Un jour qu'elle se baladait, elle vit au loin passer un chien errant. Il semblait sale et hargneux, et bien qu'elle fût jolie et bien vêtue, elle se prit d'affection pour lui. « J'ai toujours rêvé d'avoir un chien. », pensa t-elle. « Mais papa et maman m'ont mise en garde contre les chiens errants, ils disent qu'en les approchant on risque de se faire mordre... ».
Pendant les semaines qui suivirent, elle l'observa de loin, feignant de ne pas lui prêter attention, se faisant discrète. Vint le jour où elle se sentit prête à l'approcher. Elle prit son courage à deux mains et le siffla du bout de la rue. Intrigué, le chien errant trottina jusqu'à elle. Elle approcha sa main de son museau, prudemment, craignant de se faire mordre. Quelle ne fut pas sa surprise quand elle le vit se rouler par terre et faire le beau ! « Mais tu es un gentil chien ? ! Oh oui, tu es un gentil chien. », dit elle en le caressant. Il se montra tellement docile qu'elle décida de le ramener chez elle. Le chien la suivit sans montrer la moindre méfiance. La petite fille eut beaucoup de mal à convaincre ses parents de recueillir l'animal. Ils n'aimaient guère l'idée de laisser leur enfant s'amuser avec un chien dont ils ne connaissaient rien et ne pouvaient anticiper les réactions. « Mets le dehors . », lui dit sa mère. « Si vraiment tu veux un chien, nous irons demain à l'animalerie et nous t'achèterons un beau chien, propre et bien dressé. Mais je ne veux pas que tu gardes cette bête ici. ». L'enfant dut faire preuve d'une grande ténacité pour les convaincre. Mais à force de promesses et de supplications, elle réussit à obtenir une période d'essai pour le chien, qui avait suivi la conversation assis sur le seuil, droit et sage. Le père mit cependant la petite fille en garde. « Au moindre problème, je l'amène à la fourrière. Je ne connais que trop bien ces bêtes là. On ne domestique jamais vraiment un chien errant. ».
Malgré cela, le chien fut relativement bien accueillit dans son nouveau foyer. Bien qu'il se montrât un peu craintif au début, peu habitué à côtoyer les hommes, il gagna vite la sympathie de la famille. Il se laissait approcher et caresser par tout le monde, se montrait joueur quand il le fallait et calme quand le besoin s'en faisait sentir. La petite fille pensait avoir trouvé là le compagnon idéal, et elle n'eut pas besoin de se faire prier pour corriger les anciens réflexes de l'animal. Elle lui fit prendre des bains régulièrement, lui apprit à manger dans une gamelle et à heure fixe, elle lui apprit même à ne plus aboyer après les passants. Mais elle sentait en lui quelque chose d'étrange. Il se montrait chaque jour plus câlin et plus docile, certes, mais c'était comme si quelque chose en lui essayait en vain de refaire surface. Comme s'il manquait quelque chose. Elle le surprenait de plus en plus souvent allongé devant la fenêtre à regarder dehors. Parfois, il réussissait à sortir de la maison pendant un moment d'inattention et elle ne le revoyait plus de la journée. Mais, quand il revenait, il passait tout son temps avec la petite fille, tantôt les quatre pattes en l'air, tantôt couché à ses pieds, si bien qu'elle ne pouvait jamais vraiment lui en vouloir. Le chien apprit à aller chercher le journal, à rapporter la balle, et il se laissait même enfiler des chaussettes et des chapeaux que l'enfant avait trouvés dans une boutique spécialisée. La période d'essai était passée, et les parents de la petite fille avaient oublié leurs réticences. Ils s'étaient attachés à lui au point que même le père, qui se montrait rarement jovial, se mit à jouer avec l'animal pendant leurs sorties au parc.
Mais, parallèlement, le chien s'absentait de plus en plus souvent, et de plus en plus longtemps. Comme s'il cherchait à établir un équilibre. Et l'enfant, ne connaissant pas la cause de ses escapades, avait de plus en plus peur qu'il ne revienne pas. Un jour lui vint une idée. « Et si je lui achetais une laisse ? Ainsi, il ne pourra plus s'enfuir lorsque je le promènerai, et je n'aurais qu'à l'attacher dans le jardin lorsqu'il n'y aura personne à la maison. » Satisfaite de son plan, elle se rendit le jour même à l’animalerie. Elle y passa une bonne partie de l'après midi. Elle voulait à tout prix choisir la plus belle de toutes les laisses du magasin. Son choix s'arrêta sur un magnifique collier en cuir teint en bleu, attaché à une solide laisse de métal et auquel pendait une médaille qu'elle fit graver à son nom. Il lui en coûta pour ce qu'il lui restait d'économies, mais elle fut folle de joie en sortant de la boutique. Elle courut jusqu'à chez elle, pressée de faire essayer le collier à son compagnon.
En ouvrant la porte, avant même de poser son manteau, elle siffla le chien qui accourut aussitôt. Mais lorsqu'il vit ce que la petite fille tenait dans sa main, il s'arrêta net et s'assit sur le plancher. « As-tu vu ce que j'ai là ? », demanda la petite fille. Le chien se dressa sur ses pattes, recula un peu et se rassit. «  C'est la plus belle de tout le magasin ! », dit-elle, comme pour le rassurer. Le chien recula encore un peu, et se rassit. «  N'aie pas peur, tu vas voir, elle va te plaire. », dit la petite fille en avançant vers lui, le collier ouvert à la main. Le chien recula à mesure qu'elle avançait. Son arrière train butta contre le mur du salon. La petite fille s'énervait. «  Tu dois avoir un collier ! C'est à ça qu'on reconnaît les gentils chiens qui ont un foyer des sales cabots bons pour la fourrière ! ». Puis, d'un bond, elle se rua sur le chien et essaya de lui passer le collier de force. Mais il se débattait bien trop pour qu'elle y arrive. Alors qu'elle essayait encore, le chien lui mordit la main et s'enfuit par la porte qu'elle avait laissée ouverte. Et bien qu'elle continuât à se promener dans les rues de son village, la petite fille ne revit jamais le chien errant.

mercredi 12 décembre 2012

Annonce - Les Gazouillis de Monsieur Non

Un bref passage pour prévenir que je suis maintenant sur Twitter : @MonsieurNon75 .
Clair et concis, ça c'est de l'information. 

dimanche 9 décembre 2012

Texte totalement informel - Le talent sans travail

Cette nuit a toutes les chances d'être une nuit importante. Mon Grand Soir à moi. L'avenir me le dira. Je vais peut-être encore une fois me coucher plein de bonnes intentions et recommencer dès demain à agir comme j'ai toujours agis. J'écris ces lignes pour marquer cet instant, pour pouvoir me pencher dessus plus tard, pour me prouver que ce n'est pas un rêve. Cette nuit, j'ai enfin compris une phrase que j'ai entendu des dizaines de fois sais jamais l’assimiler. Vous savez, ces phrases qu'on nous sert tellement souvent qu'elles en deviennent creuses. De simples formules de politesses dont ou a oublié l'auteur. Moi, en tout cas, je ne le connais pas. Mais je crois avoir saisi l'essence de ses mots. « Le talent sans travail, ce n'est qu'une mauvaise habitude. » J'ai jusqu'ici toujours refusé d'appliquer ce principe à ma vie. Et ce pour une raison simple : je ne pensais pas avoir de talent. En un sens, je n'avais pas tort. Je n'ai pas de talent dans le sens où je l'entendais alors. Cette étincelle divine qui fait briller les grands hommes. Je n'ai rien d'un génie. Et pourtant, j'ai du talent. Comme beaucoup ont du talent. Dans divers domaines. Il semble que le miens soit peu ou prou lié à l'écriture, on me l'a souvent fait remarquer. Mais je me sentais illégitime, je me pensais indigne de telles éloges, car je me savais et me sais toujours bien loin de ceux qui ont inscrit leurs noms en lettres d'or dans l'histoire de la littérature. Il y a cependant un point sur lequel je m'étais trompé. Cela ne doit pas devenir une excuse pour laisser ma facilité à manier la plume tomber en désuétude. Je ne serais jamais un Voltaire, un Baudelaire ou un Hugo ? Qu'a cela ne tienne. Je me dois de faire de mon mieux. Ne serais-ce que par respect envers moi-même. Mais pour cela, il faut du travail. Je l'ai compris aujourd'hui seulement. On m'a encore une fois rendu un devoirs affublé d'un commentaire dans le style « Vous avez des capacités, mais vous ne les exploitez pas. ». C'est loin d'être le premier. Je devrais être blasé, depuis le temps. Mais ce commentaire a eu cette fois-ci une portée toute particulière. Qu'est-ce que ce devoirs avait d’exceptionnel ? Je ne sais pas. Mais en le relisant, je me suis rendu compte à quel point le travail avait été bâclé, et à quel point j'aurais pu faire mieux. Je crois que ce réflexe d'autorégulation qui a toujours été miens, cette faculté d'en faire juste assez pour avoir la moyenne, était lié à une peur de l'échec . Je craignais de me rendre compte après avoir tout donné que quelqu'un avait fait mieux que moi. Je dois avoir un ego plus développé que je ne le pensais. Le tout est d'accepter le fait que ne pas être le meilleur n'est pas obligatoirement un échec. Ça fait un peu morale de dessin animé pour enfants, mais l'important, c'est de se montrer à sois même ce qu'on est capable de faire. Jusqu’à maintenant, mon talent pour l'écriture n'était en effet qu'une mauvaise habitude. Un texte pondu par-ci par-là, une blague arrogante glissée dans un rendu à un professeur... Je me dois d'essayer de faire mieux que ça. Et tant pis si un jour je me rends compte que ceux qui m'ont encouragé se sont trompés, que je n'ai pas de réel talent pour l'écriture. J'aurais au moins le mérite d'avoir essayé. Je vais aller me coucher fort de cette nouvelle perspective, en espérant qu'elle ne s'évanouisse pas le matin venu.

Strip - Prout


Strip - Rendez-vous


Strip - Mon vrai moi épisode III