dimanche 28 octobre 2012

Presque chanson - De la ville on voit pas les étoiles

Sous un ciel bleu mais pollué
Je me ballade dans la fumée
A Paname
 
Je prends mon temps tout à l'inverse
De ces abrutis qui se pressent
Et qui rament
 
Puis je me pose sur un banc
Je tire une taf, tranquillement
Et j'me marre
 
En voyant c'type qui presse le pas
Qui regarde sa montre, il est déjà
En retard
 
Et j'en vois passer des centaines
Les yeux dans l'vague, le visage blême
Ou qui râlent
 
Car qui vit ici apprendra
Que de la ville on ne voit pas
Les étoiles
 
Sous un ciel bleu, oui, mais bleu moche
Je me promène, main dans les poches
L'esprit libre
 
Je commande une bière en terrasse
Et je regarde les jupes qui passent
Je veux vivre
 
Un quarantenaire sort du boulot
Content de quitter son bureau
Pour un soir
 
Mais dès demain c'est repartit
Alors dans son cœur il se dit
Y'en a marre
 
Il rêve de s'enfuir, tout quitter
Ne plus courir, se reposer
C'est vital
 
Mais dans sa merde il restera
Car de la ville on ne voit pas
Les étoiles
 
Et sous un ciel bleu, enfin j'crois
J'm'en vais retrouver mon chez moi
Et je rêve
 
Je lève les yeux, quelle infortune
Je ne distingue que la lune
Qui se lève
 
Je m'fiche qu'les étoiles soient planquées
Derrière un écran de fumée
Car je sais
 
Que c'est dans l'art et dans la joie
L'amour et les potes que l'on doit
Les chercher
 
Ne vous laissez pas embarquer
Dans cette foutue société
Carcérale
 
Car pour ceux qui savent s'évader
Le ciel sera à jamais
Plein d'étoiles


Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire