Même si notre histoire n’a pas connu l’aurore
Puisque, avant d’éclore elle s’est vue fauchée
Par faute du hasard ou de mes lâchetés
J’en porte bien le deuil, comme d’enfant né mort
Déjà de ma mémoire ton portrait s’évapore
Pourtant, moi, pauvre hère, que n’aurais-je donné
Pour qu’il me soit offert de chanter ta beauté
Si ce n’est pour toujours, au moins un peu encore
Il ne me reste plus, pour quitter les martyrs
Qu’à laisser faire le temps, lui qui peut tout guérir
Pour enfin te faire taire, maudit mal qui me ronge
Et puisque de ma vie le destin t’a fait fuir
Me laissant seul avec mes langoureux soupirs
Je te garde captive à jamais de mes songes
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