Le loubard et la nuit on pu se
retrouver
L'espace d'un instant, au sortir d'un
bureau,
Pour le temps d'un trajet traîner
leurs godillots
En souvenir du temps de leurs folles
virées
Le loubard s'est perdu à force de
plier
Arrêter les bitures, troquer son
perfecto,
Oublier le bitume, tronquer ses idéaux
Le loubard s'est rompu sous le poids
des années
Voyant avec dépit son ami fatigué
La nuit, par nostalgie, fît soudain
raisonner
Leurs cris qui, autrefois, faisaient
vibrer les rues
En entendant l'écho de tout ce qu'il
était
Déchirer le silence qui s'était
imposé,
Le loubard à pleuré, et la nuit,
elle, s'est tue.