Je reste immobile, les rames à mes pieds
Et je la fixe, accablé mais debout
Son ronronnement me fait oublier
Les mouettes qui piaillent un peu partout
Le va-et-vient commencer à me bercer
Seul le tonnerre me sert de garde-fou
Il gronde, comme pour me dire de m'en méfier
Elle qui avale tout, elle qui recrache tout
Et je m'imagine alors en son ventre
Moi aussi, soudainement aspiré
Puis avalé pour être recraché
Et je m'imagine alors en son ventre
Mon fil d’Ariane étant une seule idée :
Mais combien d'âmes a-t-elle déjà broyée ?